
Je vous retrouve aujourd'hui, avec une journée de retard, pour le poème du défi.
J'ai eu quelques contrariétés qui m'ont encombré l'esprit et n'ont pas laissé de place à autre chose dans mon esprit, ni même à la poésie.
Nulle inquiétude, ainsi va la vie ! Il y a des jours avec et des jours sans, c'est ce qui fait l'éclat de l'existence.
Ce matin, le poésie regagne du terrain et trouve à nouveau sa place.
J'ai donc pu me pencher sur les mots que vous m'avez confiés.
Les voici donc :
ventilateur, moiteur, translucide, vinyle, grenouille, victoire, vie, liberté, patience.
La canicule de début de semaine s'est bien ressentie.
Alors que la fraîcheur est revenue ici, je me suis remise en conditions pour écrire. Vous n'imaginez pas ma dévotion pour vous ! ;-)
Je vous ai fait languir, alors je m'étends pas plus et vous livre le poème que vous avez choisi en vers à la majorité des votes.
Échec et mat
L'été brûle ses promesses,
Sous la chaleur qui oppresse,
Son souffle devenu muet,
Se heurte contre mes volets.
Le soleil s'invite par les interstices,
Dans la pénombre, la clarté insiste.
Sur l'échiquier en noir et blanc,
Il n'y aura qu'un seul gagnant.
Coupée de tout horizon,
Du temps pour l'introspection ...
Derrière le flou de mes yeux,
Le fou semble mener le jeu.
Alors que le ventilateur,
Se bat contre la moiteur,
Il n'est qu'un pion qu'elle manipule,
Inutile, il capitule.
Sueur et larmes translucides,
Coulent au creux de mes rides,
Celles que la vie a tissées,
Au fil du temps, qui a filé.
Alors qu'il enchaîne les tours,
Vibrant, craquant, sous son diamant,
Le vinyle fredonne l'amour,
Son blues m'emporte. Je me rends.
Galopant toujours plus vite,
Le spleen veut que je m'agrippe,
Cavalier sans autre arme,
Que les mots torturant l'âme.
Changer d'air suffirait,
Un "rock" me libérerait,
Il n'est pas encore trop tard,
Pour prononcer le mot "victoire".
A la grenouille, un baiser,
Et change ma réalité,
Échec au roi, je prends la main,
Patience, arrive la fin.
Ma liberté, je me la dois,
Elle n'est pas "hors", mais bien "en" moi.
Échec et mat cette fois-ci
Le mal a perdu la partie.
Lydie Lempereur
Merci pour votre lecture et votre fidélité.
Je vous retrouve en commentaires :-).
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