Poème du défi n°12 : le plus beau des combats

Bonjour à toutes et tous,

Je vous retrouve aujourd'hui au milieu d'une semaine chargée en émotions, des plus dures, aux plus belles.

Après une magnifique journée sous le signe de la déconnexion entre sœurs aujourd'hui, une soirée spectacle en amoureux hier, je suis rechargée en énergies positives.

Et pourtant, la semaine avait commencé de manière bien moins réjouissante.

Nous avons eu une chance inouïe que les choses se terminent bien et par respect pour ceux qui en ont moins, je ne reviendrai pas ici sur les détails. Je résumerai simplement en ces mots : après avoir cru que le pire était arrivé, mon fils est parmi nous et je veux profiter de chaque instant.

C'est donc tout naturellement que le poème de la semaine lui est dédié. D'autant plus que certains mots, sans que vous le sachiez, me conduisaient à lui !

Les mots, les voici :

mantra, invaincu, espérance, genou, nausée, attention, gastro, maternelle, stress, renaissance, pizza, superstitieux, illusion et kimono (pour mon judoka, ce mot était parfait)

Sans plus attendre, le poème est ici :

Le plus beau des combats

J'ai veillé sur tes rhinos,

Tes gastros et tes bobos,

Des plus gros aux plus petits,

Tes blessures, tes allergies.

J'en ai eu des nuits de stress,

Entre nausée et détresse,

Mais le courage, invaincu,

A toujours pris le dessus.

Hier l'école maternelle,

Aujourd'hui, tu ouvres les ailes,

Tu as pris de l'envergure,

Moi, le temps en pleine figure.

Que ce soit en kimono,

Ou bien en short et maillot,

Sur les planches, à la batterie,

De fierté tu m'irradies.

Le temps passe évidemment,

Bien trop vite, tu deviens grand,

Je me berce d'illusions,

Te gardant petit garçon.

Et même si on le savait,

S'accumulent les regrets,

Du mal fait au pas du tout,

Trop peu souvent, malgré nous.

J'aimerais remonter le temps,

Même pour quelques instants,

Vivre notre renaissance,

Bercée de tant d'espérance.

Mais je sais au fond de moi,

Que te voir devenir toi,

Même si tu m'échappes un peu,

C'est c'qu'il y a de plus heureux.

Gardons ensemble pour mantra,

Que le temps n'efface pas,

Les sourires, les joies, l'amour,

Le bonheur de tous ces jours.

Des crêpes au p'tit-déjeuner,

Des gâteaux chauds du goûter,

Aux pizzas-soirées télé,

Gardons-en, même qu'une pincée.

A l'appel superstitieux,

Qui craint que les jours heureux,

Ne soient que douces chimères,

Faites de vent et d'éphémère.

Je dirais que dans tes yeux,

Il n'est rien de fallacieux,

Même lorsque je te rêvais,

Moins beau alors tu étais.

Tu es ma réalité,

Plus belle que toutes les pensées,

Parfait avec tes défauts,

Même quand ils te semblent trop.

Alors que j'ai cru te perdre,

Au sol, te voyant inerte,

Mon corps m'a abandonnée,

Mon esprit, comme mes pensées.

On s'en sort bien après tout,

Un poignet et un genou,

Nous ferons plus attention,

A vélo, à nos passions.

Tu es ma douce folie,

L'amour qu'on sait infini,

Qui épuise et parfois pèse,

Qui ressource et qui apaise.

Il n'y a pas de perfection,

Même en amour filiation,

Il y a des jours teints de gris,

Mais il n'est pas plus belle vie.

Je ne changerais donc rien,

A ce fils qui est le mien,

Mais si tu veux bien ranger,

Ta chambre ce serait parfait !

Je t'aime,

Maman.