
Bonjour à toutes et tous,
Je vous retrouve à nouveau pour le défi du mardi.
L'appel à la "sagesse" a été entendu, tout comme l'invitation à vous laisser porter par des mots sortis d'on ne sait où, qui mettent du piquant au défi.
Voici donc les mots que vous m'avez proposés :
océan, sauvage, hippopotame, monoï, promesse, don, ammoniac, semelle, survie, ptérodactyle.
Si les premiers reçus m'indiquaient votre besoin d'évasion en cette semaine de début de vacances scolaires, d'autres sont venus perturber la valse des valises qui me portaient vers des plages de sable blanc, sous le soleil exactement.
Le "ptérodactyle" m'a agrippée et conduite vers mon lutin, paléontologue en herbe, grand connaisseur des animaux du crétacé, du jurassique et autres temps illustres.
L' "hippopotame" s'est invité, anachronique, pour les âmes insensibles au monde qu'on ne voit bien qu'avec nos rêves.
J'ai alors joué les petites souris, tentant d'observer l'enfant qui se relève systématiquement le soir pour joncher, d'un peu plus de livres encore, le sol de sa chambre, son lit, son esprit vagabond.
Voici le compte-rendu de ma contemplation :
Voyages nocturnes
Bisou-promesse, câlin-bonheur,
"Ce soir, Maman, j'éteins à l'heure !"
Il monte les marches, une à une,
Entre dans ses draps, et puis ... rallume.
C'est une question de survie,
"A l'aide !", l'appellent tous ses amis,
Trop longtemps restés enfermés,
Dans leurs couvertures cartonnées.
Devant lui, l'immense océan,
D'histoires d'aujourd'hui et d'antan,
Sources de rêves intarissables,
De connaissances, inépuisables.
De ses yeux étoilés, caresse,
Les dos brillants qui lui confessent,
Des mots poètes, des mots savants,
Des noms d'entêtes, des noms de grands.
Il se relève et, à tâtons,
Point de semelle sous ses chaussons,
Dans le silence, regagne son phare,
Bibliothèque d'où il s'égare.
Lit ... Libère l'hippopotame,
De sa mangrove qui le charme. Autour de lui, tout est sauvage,
Il s'immerge, vit, voyage.
Il quitte ensuite le marais,
Retrouve l'Egypte et ses secrets,
Découvre alors que c'est d'Amon,
Que l'ammoniac tient son nom.
Page après page, il s'extasie,
Oublie les heures et même la nuit,
A sa peur du "Grand méchant loup"
A succédé un plaisir fou.
Quand au hasard d'un livre épais,
Une carte postale réapparaît,
En marque-page ensoleillé,
Parlant de monoï et d'été.
Les bikinis, très peu pour lui,
Son truc à lui, la poésie,
Celle de ces mondes imaginaires,
D'autres lieux, d'échelles ou d'ères.
Son don à lui, c'est d'inventer,
D'imaginer, créer, rêver,
Voir plus loin que l'invisible,
Là où demeurent tous les possibles.
Alors, tel un preux chevalier,
Il enfourche son destrier,
Ptérodactyle du haut duquel,
L'éternité devient réelle.
* * *
A tous les grands petits lecteurs,
Qui défient le temps et les heures,
A leurs vies riches et intérieures,
A tous ces instants de bonheur,
Continuez à lire des pages,
Synonymes de voyages,
L'imaginaire est un présent,
Accessible à chaque instant. Préservez-le toute votre vie,
Il chasse l'ennui et les soucis,
De lui naît l'émerveillement,
La vie plus belle, et en plus grand.
Lydie Lempereur
Merci pour votre lecture et votre fidélité.
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