Bonjour à toutes et tous,
Du fait de petits soucis techniques (connexion plus que capricieuse), je vous poste le poème du défi, non seulement, en retard, mais également, sans préambule.
J'espère que vous me pardonnerez cette entrée en matière peu convientionnelle.
Il faut dire que le thème soulevé par les mots qui m'ont été donnés mérite bien plus que quelques lignes pour être abordé. Je préfère ainsi, laisser mes vers parler pour moi.
Les mots qui m'ont été donnés étaient :
Amende - civilisation - vie - rap - amour - attente - volupté - persévérance - déterminant - colere - amour (à nouveau) - drap - plaisir - mardi - confiance - printanier - hémisphère
Rivages
J'observe le soleil se coucher,
Tout, ici, n'est que volupté.
Et dans l'attente d'un nouveau jour,
Cette nuit, baignée d'étoiles, je savoure.
J'observe le soleil se coucher,
Tous, ici, rêvent, le cœur serré.
Et dans l'attente d'une nouvelle vie,
En leur for, et en chœur , ils prient.
J'entends, au loin, un rap dénoncer
Ce que la société compte d'absurdités.
J'entends la colère, la partage un instant,
Et reviens au plaisir de l'ici, maintenant.
J'entends, au loin, les vagues déferler,
Charrier leurs menaces, comme pour nous effrayer.
J'entends ma peur, elle est là, maintenant.
Mais je sais que l'instant reste déterminant.
Un vent frais printanier, caresse mon visage,
En ce mardi de mai, quel merveilleux présage.
Je m'allonge sur le drap, sur la plage désertée,
M'abandonne à l'amour, me laisse submerger.
Un vent frais printanier nous pousse loin du rivage,
En ce mardi de mai, j'observe les nuages,
Et bien qu'ils défient notre persévérance,
Il faut tenir le cap, en tout, garder confiance.
Le jour succédera, je le sais, à cette nuit,
Mais si je le pouvais elle serait toute ma vie,
Que jamais ne s'arrête cet instant de bonheur,
Il n'est rien de plus beau que la mer à cette heure.
Les jours ont succédé aux nuits qui ont suivi,
Chacun de nous, hanté, par ceux qui ont péri,
Espère venue la fin de ce voyage macabre,
Tentant de conserver une fois, inaltérable.
Quelle est belle au réveil de la Méditerranée !
Promesse de voyages, de merveilleux étés,
Et puis un peu plus loin, en traversant ces terres,
Découvrir l'horizon, depuis l'autre hémisphère.
Elle était belle la mer, chargée de ses promesses,
Linceul de nos vies plus que de nos détresses,
Nous le savions, c'est vrai, mais l'avons affrontée,
Mais qu'aurions-nous fait de plus si nous étions restés ?
Un homme en uniforme nous surprend, à peine réveillés,
Nous salue d'une amende, selon lui, méritée,
Dormir au clair de lune, n'est pas autorisé,
Si c'était à refaire, cent fois, pourtant, je le referais.
Un homme en uniforme, vient de me repêcher.
Il tente, longtemps, en vain, de me réanimer.
Nous venir en aide de lui est, pourtant, plus autorisé,
Mais si c'était à refaire, cent fois, il le referait.
Les rivages bordant la Méditerranée,
Sont par elle, pareil
Je ne vois plus la mer, comme je l'aimais avant,
Je la sais meurtrière, tuant même des enfants.
Et si la civilisation c'est de la laisser faire,
Je comprends mieux alors, que l'on chante la colère.
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