
Bonjour à toutes et tous !
On se retrouve aujourd'hui pour le poème du défi du mardi !
Et comme un défi peut en cacher un autre, ce n'est pas un, mais deux défis que j'ai relevés cette semaine !
L'Homme a en effet proposé à ses collègues de me mettre au défi. Ils ont joué le jeu et donc, c'est sourire aux lèvres et post-it dans les poches qu'il est rentré hier soir pour me mettre à l'oeuvre.
J'ai vécu trois journées en une, mais j'adore ça !
Je vous propose donc de découvrir les mots qu'ils m'ont proposés :
compassion - temps - respect - famille - nostalgique.
Vous noterez qu'ils sont bien raisonnables ! ;-)
Voici donc le poème qu'il leur a apporté aujourd'hui :
L'amitié
Sur le chemin de la vie,
On rencontre des gens bien, qui deviennent des amis.
Le temps nous les rends familiers ;
Une famille, que l'on se crée.
En amour, comme en amitié,
Tout est question, de respect,
De rire, de partage, d'attention,
D'écoute, d'entraide, de compassion.
Quand elle se lie dans ta jeunesse,
Et que ta vie, elle traverse,
L'amitié lit dans tes silences,
Tes souvenirs et tes absences.
Si elle arrive sans crier gare,
Pour unir quelques vieillards,
C'est encore plus poétique,
De conter sa vie, nostalgique.
L'amitié fait fi de l'âge,
Elle confond l'enfant, le sage,
Faite d'immuables enfantillages,
Qu'importe les rides sur nos visages.
Lydie Lempereur
* * * * *
Mais vous n'êtes pas en reste et vous m'avez vous aussi proposé des mots qui m'ont portée !
Vous avez à nouveau été ambitieux et ça me plaît énormément.
Voici les mots que vous m'avez confiés :
fraises, ascension, muguet, nuages, mytiliculture, affinité, aventurier, chemin, trésor.
Plusieurs mots se mariaient parfaitement et m'emmenaient sur un sentier, en quête d'un trésor, au gré d'un printemps fleuri et favorable.
C'était sans compter sur ... la mytiliculture !
Mais d'abord, quesaco, la mytiliculture ?
Un peu d'étymologie, la poudre magique qui révèle le sens des mots et dont je suis friande:-)
Mytiliculture se compose de mytili qui nous vient du grec mutilos et qui signifie « moule » et de culture, autrement dit, élevage.
La mytiliculture c'est donc l'élevage de moules, tout simplement.
Ainsi donc, mon sentier ne menait plus dans une campagne fleurie, mais vers la plage et l'océan. L'ascension devenant celles des dunes dont l'Atlantique regorge.
En Maman nostalgique d'une enfance qui s'écoule sous mes yeux, mais trop vite, la plage a vite accueilli l'enfant et son seau, à la chasse aux coquillages.
Le lien était fait.
Et puis, je me suis amusée à me mettre dans la tête de cet enfant, revenu d'une promenade culturelle, des souvenirs plein la tête et des mots compliqués à retenir pour pouvoir la raconter.
Mytiliculture …
Ça commence comme myrtille, c'est multiple à la fois, et pour peut qu'on soit gourmand la culture, c'est bien mieux en confiture.
Alors je vous vois venir, il existe bien ce mot bien pensé par Françoise Sagan qui rappelle que
« la culture, c'est comme la confiture, moins on en a, plus on l'étale »
Mais l'enfant n'est pas (encore -oh non, laissons ce « encore », il rend les choses tristes!-) devenu sarcastique !
Non, lui il rêve en grand et de grand large, il chasse des trésors sur le rivage et parle aux cétacés qui le chantent là où l'eau touche les nuages.
Son demain il le voit bien, à jamais à l'air marin.
L'histoire s'est laissée raconter, la voici :
Mytiliculture
Soleil levant, à marée basse,
Cheveux au vent, un enfant passe. De la dune, il entame l'ascension,
Avec la lagune, comme destination.
Les nuages, au vent, s'effacent,
Une mouette s'envole. Hélas !
Il hume bien grand l'air marin,
Et, muni de son seau, reprend son chemin.
Notre aventurier chasse sur le rivage,
Autant de souvenirs, que de beaux coquillages,
Son trésor se gonfle, autant que sa fierté,
Quand l'honore au large, le chant d'un cétacé.
Il sait ce qu'il veut faire, quand il sera plus grand,
Il le sait d'avant-hier, avec ses grands-parents.
La mytiliculture, s'est invitée en lui,
Ce mot où la nature, devient une poésie.
De myrtilles ou de fraises, il ne sait plus très bien,
Quelle fut la confiture qui lui sucrait les mains,
La mie, la garniture, tout se mêle aujourd'hui,
Dans ce bien trop grand mot qui résonne en lui.
S'il existe un avenir, non loin de cette plage,
Qui l'assure de toujours, trouver des coquillages,
Qu'ils soient huîtres ou palourdes ou moules charentaises,
Il rêve d'être ici, pour toujours, à son aise.
Et si le premier mai, aujourd'hui au travail,
Le fleurit de muguet, c'est bien qu'il faut qu'il aille,
Jusqu'au bout de ses rêves, l'air marin et salé,
Au son de ces clochettes, qui le font espérer.
Bonheur contre son cœur,
Dans sa main, cette fleur,
Dans son autre, son butin,
Chanceux et magnifique,
Au bord de l'Atlantique,
Il s'envole vers demain,
Et son immensité,
Et plus ... si affinité !
Lydie Lempereur
Je suis très admirative de voir que, chaque semaine, tu réussis à relever le défi.
Bravo 🍾🎉👏🏻
Défis relevés avec brio, comme chaque semaine ! Bravo !